A Propos du Théâtre

Le Théâtre Arlequin est une compagnie liégeoise née en 1956. S.M. Albert II lui a conféré le titre de Compagnie Royale. La troupe célèbrera donc la saison prochaine ses soixante ans d’activités ininterrompues. D’abord compagnie d’animation réunissant des jeunes sortis pour la plupart des académies et conservatoires, puis école d’application dès 1962. José Brouwers, quittant la direction du Théâtre Royal du Gymnase dont la troupe est dissoute pour cause d’expropriation du bâtiment, professionnalise le Théâtre Arlequin en 1975. Après avoir été hébergée par la Ville de Liège dans une salle des fêtes du quartier sud, la compagnie est installée rue Rutxhiel, à l’ombre de l’église St-Christophe, dans le quartier St-Gilles, dès 1968. Elle y aménage, dans un ancien hôtel de maître, une première salle de soixante places anciennement salle de gymnastique privée. En l976, s’ouvrira une seconde salle de 75 places dans un ancien atelier de menuiserie à la même adresse.

Depuis plus de cinquante ans, le Théâtre Arlequin cultive un répertoire très varié puisqu’il met à l’affiche des auteurs classiques aussi bien que des comédies actuelles. A l’occasion de son jubilé, il coproduit avec l’Opéra royal de Wallonie « Le bourgeois gentilhomme », comédie ballet de Molière et Lulli. Exemple de succès de son activité : il a donné sur l’étendue de trois saisons 159 représentations du « Dîner de cons » de Francis Veber. Il a produit par ailleurs sous le titre de « Café liégeois » un spectacle typique de l’esprit de la Cité Ardente qui a connu 450 soirées. De grands écrivains d’aujourd’hui  comme Sartre ou Camus¸ Schmitt ou Nothomb sont illustrés au même titre que des auteurs portés sur l’humour ou l’esprit comme Woody Allen, Sacha Guitry, Gérard Lauzier, Eric Assous.

Depuis longtemps aussi le Théâtre Arlequin s’intègre aux grandes célébrations de la Ville et de la Province de Liège comme l’Année Simenon, le centenaire du compositeur César Franck ou la grande exposition Picasso.

Le Théâtre Arlequin a joué en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse, en Turquie. Il a exporté notamment des spectacles célébrant des gloires liégeoises comme Simenon, César Franck, ou des faits historiques comme l’heureuse révolution liégeoise de l789. A cela s’ajoute des représentations de classiques comme « Le petit Prince », ou des comédies contemporaines de Woody Allen, Francis Veber ou Herbert Le Porrier.

Côté prix et récompenses, le Théâtre Arlequin a remporté cinq fois le Trophée Royal d’art Dramatique au tournoi annuel organisé par la Fédération nationale des compagnies dramatiques : 1960 – La reine et les insurgés d’Ugo Betti, 1963 – Un Don Juan de Michel Aucouturier (Spectacle invité pour une longue séries de représentations au T.N.B.), 1965 – Le cercle de craie d’Herbert Leporier, 1968 – Andorra, de Max Frisch, 1973 – Don Quichotte d’Yves Jamiaque, adapté de Cervantès. Lors de ces mêmes tournois, la compagnie a été récompensée pour les mises en scène de La Meunière d’Arcos d’Alejandro Casona, Mariana Pineda de Garcia Lorca, Une Saga de Bergmans, Comme il vous plaira de Shakespeare,

Le Théâtre Arlequin a été invité au Festival du Jeune Théâtre de Liège avec Love for fore de Congreve, La Musara de J.P. Wauters, Anne, que fais-tu dans ton coin ? création collective, Les fraises musclées de Jean-Michel Ribes, Madras, la nuit où… d’Eduardo Manet.

La Ville de Liège a fait l’acquisition du bâtiment qui abrite l’activité de la compagnie afin que celle-ci puisse poursuivre sa mission où s’intègrent les spectacles destinés au tout public mais aussi des œuvres classiques ou littéraires spécialement destinés au public scolaire, encadrées de préparations pédagogiques.

Le Théâtre Arlequin attend pour l’instant un renouvellement de contrat-programme avec la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le Conseil d’Administration de cette A.S.B.L. a décidé de tout entreprendre pour la survie de ce théâtre viscéralement lié à la vie culturelle liégeoise depuis presque soixante ans.